"Dzieje Najnowsze", ISSN 0419-8824, nr 3/1999

Jan Baszkiewicz,
Francja w œwiecie XX w., s. 5

La France dans le monde du XXe siècle

Au début du XXe siècle la France se voyait (et était vue) comme un modèle de démocratie, une force culturelle, une puissance militaire, économique, coloniale. Les prévisions pour le nouveau siècle étaient optimistes: pour la France cela devait être un siècle splendide et pacifique, une époque du progrès du bien-être et de la culture. Malheureusement, ces prévisions ne se sont pas réalisées: le développement de la France a été perturbé par les deux guerres mondiales et la grande crise entre celles-ci et pendant la seconde moitié du siècle, des guerres coloniales sanglantes et coûteuses. Le rapport des forces dans le monde a réduit la France au rang des puissances moyennes. Le général de Gaulle affirmait que la France oscille toujours entre la grandeur (qui est sa destinée profonde) et l’échec. L’essai analyse ce processus dans les divers aspects: politique globale et interne, économie, évolution de la société, culture. Les conclusions sont moyennement optimistes. Les pronostics positifs concernant l’avenir ont aujourd’hui plus de chances que les prévisions d’il y a un siècle.
t³um. Agnieszka D¹browska

Ludwik Hass,
Francuska ga³¹Ÿ „sztuki królewskiej" w ¿yciu III Republiki i wolnomularstwa œwiatowego (czas ideowego prze³omu: 1870-1900), s. 19

La branche française de „L’Art. Royal" dans la vie de la IIIe République et de la franc - maçonnerie ... (Epoque du tournant idéologique: 1870-1900)

C’est le convent (le congrès des loges) du Grand Orient de France en septembre 1877 qui est devenu un tournant du mouvement de la franc - maçonnerie homogène jusqu’à présent - au moins sur le plan formel ou officiel - dans le monde entier. Le convent a adopté une modification de fond dans la teneur de l’article 1 de la Constitution du Grand Orient: la phrase disant que „Elle la franc - maçonnerie a pour principes l’existence de Dieu, l’immortalité de l’âme et la solidarité humaine" a été remplacée par une nouvelle phrase disant que „Elle a pour principes la liberté absolue de conscience et la solidarité humaine". Dans un autre article de la Constitution le convent a transcrit: «Elle a pour devise: „Liberté, Égalité, Fraternité»". Ces innovations rayant la compréhension traditionnelle ... ont sucité une réaction violante des centrales de loges des Iles Britanniques - et de par leur exemple de nombreux d’autres pays - qui ont rompu les relations avec le centre parisien désormais qualifié d’’héretique". Celui-ci continuait à s’engager dans la voie de révision des principes idéologiques et organisationnels du mouvement. En 1885 l’interdiction actuelle, généralement acceptée, de procéder aux discussions lors des réunions de loges a été remplacée par une vague interdiction leur défendant de participer directement aux luttes entres les partis. En effet, c’était un pas vers la politisation de la franc - maçonnerie française. Le moment crucial de cette évolution est probablement la résolution de la direction du Grand Orient (c’est-à-dire du Conseil de l’Ordre) du 23 mai 1888, dirigée sans ambiguïté contre le mouvement - dont le non n’est pas mentionné - centré autour du général Georges Boulanger qui visait l’abolition des institutions républicaines. Comme conséquence de cette décision, le convent des loges du Grand Orient a décidé en septembre 1889 d’exclure chacun qui a participé à la direction du mouvement boulangiste. Depuis, le Grand Orient a pris parole en public à de nombreuses reprises dans les affaires politiques de grande importance - entre autres après avoir quelque peu traîné dans la fameuse „affaire Dreyfus", parfois en prenant des décisions politiques bien concrètes. Il a aussi commencé à clamer sa responsabilité pour aujourd’hui et demain du pays, voire du monde.
L’exemple de cette centrale a été suivi par certaines formations inférieures de la franc - maçonnerie française. Ainsi cette branche „L’art. Royal" forte sur le plan de nombre s’est engagée dans le XXe siècle en qualité de force morale de la gauche du pays au sens large, se plaçant au-dessus de ses querelles internes quotidiennes et de gardien de son attachement à l’idée de liberté, d’égalité - surtout juridique - et de fraternité dépassant le cadre national et ethnique. Elle est aussi devenue le porte-parole et le garant de la laïcité de l’Etat et de la vie publique.
Cette compréhension spécifiquement dissidente de la franc - maçonnerie a bientôt reçu dans d’autres pays une approbation de quelques loges, voire centrales. Ainsi la branche française „L’Art" est devenue un chef informel du courant qui se qualifiait de franc-maçonnerie libérale vu agnostique (nouvelle qualification dogmatique). Ce rôle est aussi devenu un élément de l’influence française dans le monde, un atout dans la rivalité de la IIIe République avec la Grande Bretagne.
En France de la dernière décennie du XIXe siècle un autre dogme a été aussi aboli ... - la participation exclusive des hommes. Grâce au mouvement féministe militant de l’époque où des partisans masculins des idées progressistes étaient aussi actifs - pendant la période juin 1892-mars 1893 16 femmes ont été initiées à la franc-maçonnerie à Paris sans l’accord d’une loge quelconque. Conjointement avec une autre femme initiée encore en 1882 et un militant maçonnique qui était à l’origine de cette action, elles ont constitué le 4 avril 1893 à la capitale française leur propre loge et La Grande Loge Symbolique Écossaise Mixte „Le Droit Humain" lui directement supérieure. Il ne s’agissait pas là d’une démarche de nature uniquement organisationnelle car celle-ci signifiait la mise sur pied d’un nouveau rite maçonnique - mixte car la loge s’est réunie suivant le principe d’égalité des hommes et des femmes. Bien que dépourvu de succès au début, ce nouveau dispositif idéologique et organisationnel a créé en 1895 ses premiers établissements dans la province française et hors frontières de la France, à Zurich. En 1899, étant donné qu’elle a dépassé les frontières d’un seul pays et que les hauts grades du Rite Écossais Ancien et Accepte (grades 4.-33.) se sont ouverts à ses membres féminins, La Grande Loge Mixte s’est transformée en Ordre Maçonnique Mixte International „Le Droit Humain". Son instance supérieure - Suprême Conseil Universel Mixte - siégeait à Paris. Ainsi au début du nouveau siècle, la capitale située sur la Seine est devenue le siège de la seule organisation maçonnique supranationale, de taille importante au fur du temps, donc une rivale de Londres maçonnique aussi à cause de sa composition ce qui contribuait à faire monter la notoriété de la capitale française, de la France en général, à élargir l’influence française dans le monde.

Krzysztof Dunin-W¹sowicz,
Intelektualiœci i politycy francuscy o sprawie polskiej i Polakach na prze³omie XIX i XX w. w œwietle ankiet, s. 37

Titre-Opinion des élites françaises sur les Polonais

L’essai présente quelques opinions des intellectuels et des hommes politiques français sur la question polonaise et les Polonais à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, exprimées dans une source précoce de sondage - les enquêtes. C’était une analyse de nouveaux phénomènes qui consistait à faire renseigner un questionnaire, remis aux personnes sélectionnées ce qui permettait d’obtenir des opinions qualitatives plus que quantitatives et qui sûrement n’étaient pas représentatives pour la société toute entière mais pour un certain groupe. La France a pris une position de tête dans le lancement des enquêtes déjà à partir de la fin du XIXe siècle. Parmi de nombreuses enquêtes au moins six avaient trait à la problématique polonaise. Trois d’entre elles - celle de 1900, 1906 et 1912 concernaient la place de la question polonaise dans l’opinion européenne. Celle de 1896 était adressée uniquement aux militants socialistes. L’enquête de 1907 portait sur l’opinion sur la loi prussienne en élaboration relative aux expropriations obligatoires dans la région de Poznan et en Poméranie. Celle de 1910 demandait aux répondants de donner leur avis sur la littérature polonaise. Ce sont surtout les Français qui renseignaient ces enquêtes (parallèlement à d’autres nationalités), le plus - 115 - dans l’enquête de 1907. Habituellement les mêmes répondants renseignaient les enquêtes. Certains ont participé à 2 ou 3 des enquêtes mentionnées. Les opinions du milieu intellectuel et politique français au sujet de la question polonaise et la culture polonaise ont prouvé une grande sympathie et bienveillance mais aussi une généralement faible connaissance de la réalité de la vie politique et culturelle polonaise. Les réponses se voyaient ombragées à de nombreuses reprises par l’alliance franco-russe et la crainte de ne pas exposer au risque la durabilité de cette alliance.

Tomasz Schramm,
Francja a Armia Pó³nocno-Zachodnia - epizod z dziejów francusko-brytyjskiej rywalizacji na Ba³tyku po pierwszej wojnie œwiatowej, s. 53

La France et l’Armée du Nord-Ouest - un épisode de l’histoire de la rivalité franco-britannique sur la Baltique à l’issue de la Ie guerre mondiale

La Baltique a été l’un des terrains d’intervention de l’Entente dirigée contre la Russie soviétique. Cet aspect a déterminé les relations franco-britanniques sur ce terrain dans les années 1918-1919. Les partenaires de l’Entente étaient d’un côté les autorités des pays baltes en constitution et de l’autre côté des Russes „blancs" représentés surtout par le général Youdenitch. Suite aux décisions antérieures, le premier rôle revenait à la Grande Bretagne. La France se tenait à l’ombre non seulement vu son engagement ailleurs (Russie du Sud et Pologne); cela correspondait aussi à ses décisions internes. Cependant elle se gardait de céder complètement la place à sa rivale britannique. Cela se reflétait dans le rapport que Paris avait envers Youdenitch. Malgré un scepticisme constant des milieux militaires, dicté par la faiblesse de l’Armée du Nord-Ouest, le Ministère des Affaires Etrangères s’efforçait à fournir un certain appui à Youdenitch, en veillant aussi à garder son influence sur les autorités finlandaises et estoniennes. Cependant, les démarches et les influences françaises étaient tout le temps limitées, même en automne 1919 où le retrait visible de la Grande Bretagne de la politique d’intervention semblait ouvrir à la France des plus grandes possibilités. L’engagement assez faible de Paris en faveur de l’Armée du Nord-Ouest résultait non seulement de ses possibilités matérielles limitées (équipement, argent) mais aussi du manque de conviction par rapport à Youdenitch. Finalement, ce dernier n’est pas devenu un point d’appui pour la France dans sa rivalité contre la Grande Bretagne où celle-ci a obtenu une visible prépondérance sur la Baltique.

Marian Leczyk,
We francusko-polsko-rosyjskim trójk¹cie (1922-1934), s. 63

Titre-Dans le triangle franco-polono-russe (1922-1934)

Cet essai présente des réflexions sur les opinions publiques relatives aux événements intervenus sur l’axe Paris-Varsovie-Moscou dans les années 1922-1934. Dans ces trois états dans les années mentionnées on s’efforçait à construire une sécurité extérieure et à dépasser le dilemme allemand, omniprésent et toujours dangereux. La situation géopolitique de ces états sur le continent européen leur recommandait d’avoir une politique convergente envers Berlin.
La source de ces réflexions est constituée dans une large mesure par la presse, les publications et les souvenirs d’hommes politiques. L’auteur ne crée pas une chronologie type d’événements, il donne la prépondérance aux réflexions et conclusions. Parallèlement aux facteurs politiques du rapprochement de la France et de la Russie, l’auteur a aussi présenté des facteurs économiques (surtout financiers), il mentionne la question intéressante du remboursement par la Russie des dettes qu’elle avait contractées en France avant la guerre. Il souligne que l’évolution de la relation de la France envers l’URSS est liée au nom d’un homme politique connu, Edouard Herriot, chef des radicaux français. Il a effectué deux voyages fortement commentés en URSS dans les années vingt et trente qui ont influencé positivement le changement de position de Paris envers Moscou; ils ont déblayé la voie menant à la reconnaissance officielle de l’URSS par la France.
L’auteur souligne que dans le domaine des relations polono-soviétiques, au milieu des années vingt (suite à Locarno) l’ambiance était aussi meilleure qu’auparavant. En 1932 un pacte de non agression a été signé entre la Pologne et l’URSS et entre la France et l’URSS. L’opinion publique, polonaise aussi bien que française, a envisagé les deux traités d’un oeil bienveillant. On voyait des liens entre ces accords car ils dépassaient le cadre traditionnel des relations bilatérales en ouvrant une perspective de collaboration internationale plus large; ils ont aussi déblayé la voie de collaboration commerciale entre la Pologne et l’URSS et la France et l’URSS.
L’auteur souligne aussi que dans les années trente l’idée d’une collaboration militaire mûrissait dans les relations entre Paris et Moscou. La future alliance politique et économique devait éloigner Staline d’Hitler et mettre l’URSS de l’autre côté de la barrière; cet but était également desservi par un rapprochement de cet Etat à la Ligue des Nations. Le programme de rapprochement entre la France et l’URSS a progressivement évolué et cette évolution a pris la forme de Pacte oriental dont Louis Barthou était le grand partisan. Les efforts visant la conclusion de l’accord collectif ont été interrompus par le décès de Barthou. Son substitut était le pacte franco-soviétique de mai 1935 sur l’aide mutuelle.

Ma³gorzata Willaume,
Stypendyœci-Francuzi w Polsce w latach 1918-1939, s. 83

Boursiers français en Pologne dans les années 1918-1939

Pendent la période entre les deux guerres dans le cadre du développement des relations bilatérales scientifiques et culturelles entre la France et la Pologne, un système d’échange de boursiers s’est développé entre les deux pays. La France décernait chaque année 10 bourses, la Pologne ayant seulement deux bourses du Ministère WRiOP à sa disposition. Cette disproportion concernant la répartition de bourses était comblée par des ainsi dites bourses de vacances qui dans les années trente étaient accordées chaque année à quelque cinq personnes originaires de chaque pays qui envoyait des étudiants. Après la création du Centre d’Études Polonaises auprès de la Bibliothèque Polonaise à Paris (1935), ses étudiants venaient en Pologne faire des courts séjours. Il découle des rapports de Z. L. Zaleski, délégué du MWRiOP en France, que pendant la période entre les deux guerres plus d’une dizaine de boursiers, sélectionnés dans le cadre des propositions du Ministère WRiOP ont séjourné en Pologne ainsi qu’un nombre beaucoup plus important de ceux qui sont venus dans le cadre d’échanges de vacances et ont participé aux cours organisés spécialement pour eux à l’Université de Varsovie ou à l’Université Jagellonne.

Christoph Laforest,
Kulisy zrzeczenia siê przez Polskê czwartej raty po¿yczki francuskiej w 1925 r., s. 91

Les coulisses de la renonciation en 1925 du gouvernement polonais à la 4ème tranche de l’avance française

En concluant une convention militaire secrète avec la Pologne, le 21 février 1921, qui faisait suite à l’accord politique signé deux jours plus tôt (19 février), la France s’était notamment engagée à fournir à son alliée polonaise du materiel de guerre pour une valeur de 400 millions de francs. Après une longue période d’attente, le Parlement français avait fini par voter, le 8 janvier 1924, la loi qui accordait à la Pologne le crédit de 400 millions destinée à son réarmement. Pourquoi donc, alors que l’exécution du programme d’armement par tranches annuelles de 100 millions était en cours depuis 1924 et que le programme d’emploi des deuxième et troisième tranche venait à peine d’˜tre adopté, les autorités polonaises proposèrent - elles, en avril 1925, au gouvernement français de renoncer à la quatrième tranche du crédit que ce dernier leur avait ouvert? Les arguments mis en avant par la diplomatie polonaise à l’appui de son gest „donner une preuve de solidarité à son alliée" compte tenu de la „situation financière difficile" de la France, désir d’enlevez un argument à la propagande de certains milieux français hostiles à la Pologne qui lui reprochaient de coûter trop cher à la France, volonté de désarmer la propagande allemande qui accusait la Pologne de visées militaristes) apparaissent comme peu convaincants. Selon nous, outre certaines considérations économiques, telles que le problème des gages et les difficultés entre la manufacture d’armements de Starachowice et Schneider et Cie, qui ont pu jouer un rôle non négligeable dans cette prise de décision, les véritable raisons du renoncement polonais sont à chercher dans la volonté de Skrzyñski de réintegrer le processus diplomatique qui allait condiure à Locarno. Mais, beaucoup trop tortueuse pour réussir, la tactique de Skrzyñski montra clairement ses limites au moment de la Conférence de Locarno, où la Pologne ne bénéficia pas du franc soutien qu’elle avait espéré de la partie française.

Jacek Knopek,
Polonia w krajach Maghrebu, s. 101

Titre-La diaspora polonaise dans les pays du Maghreb

L’essai indique que les Polonais affluaient en Afrique septentrionale française déjà pendant la première moitié du XIXe siècle, parallèlement à la conquête de l’Algérie par la France qui a débuté en 1830. Jusqu’au début du XXe siècle les Polonais n’affluaient pas dans d’autres parties de l’Afrique septentrionale hors l’Egypte et l’Algérie. Pendant la première moitié du XXe siècle et surtout pendant la période entre les deux guerres, l’Afrique septentrionale française est devenue un centre d’intérêt pour les milieux gouvernementaux polonais et la diaspora économique polonaise. A la fin des années vingt et au début des années trente, les milieux gouvernementaux polonais s’intéressaient aussi à l’acquisition des colonies sur les territoires français en Afrique.
Au cours de toute la période entre les deux guerres sur le territoire de l’Afrique septentrionale française ont séjourné en même temps plusieurs centaines de Polonais, originaires de l’émigration économique polonaise, des représentants commerciaux qui venaient par l’intermédiaire de la France et des artisans. Une grande partie de cette communauté était constituée par des Juifs polonais qui y affluaient depuis le début du XXe siècle. Un groupe à part était constitué par des Polonais qui servaient dans la Légion étrangère française; les Polonais s’enrôlaient dans cette formation depuis 1830 et y servent jusqu’à ce jour. Au cours de toute la période entre les deux guerres de 500 à 1300 Polonais ont servi dans la Légion étrangère et pendant la crise économique ils ont été encore plus nombreux à affluer en Afrique septentrionale.
Au cours de la IIe guerre mondiale, les Polonais affluaient en Afrique septentrionale à travers la France et l’Europe centrale. Les militaires polonais gagnaient la Grande Bretagne à travers l’Afrique. Un centre social et éducatif polonais s’est créé à Alger. Les troupes polonaises ont participé aux combats en Afrique septentrionale. Des soldats, aviateurs et marins polonais s’y sont fait remarqués. A la fin de la IIe guerre mondiale, les émigrants polonais ont progressivement quitté l’Afrique septentrionale française pour gagner d’autres pays occidentaux. Jusqu’à la seconde moitié du XXe des groupes polonais sont restés seulement au Maroc.

Maria Pasztor,
G³ówne elementy obrazu Polaka w oczach francuskich elit politycznych w okresie miêdzywojennym, s. 113

L’image de la Pologne auprès des élites politiques françaises dans l’entre-deux gueres

Le caractère dominant de l’image du Polonais aux yeux de l’élite politique française dans la période de l’entre - deux - guerres, c’était la religion, fortement liée avec le patriotisme.
Il est vrai qu’il était souligné le rôle de la croyance catholique comme un élément de l’identité nationale, spécialement pendant la période du partage mais en m˜me temps présentée dans sa superficialité, dans sa superstition liées avec les cérémonies ecclésiastiques dont les origines sont liées à l’influence orientale.
La mentalité orientale des Polonais devait se présenter également dans des traits de caractères typiques tels que: manque de ponctualité, manque de conséquence, vantardise, une facilité pour mettre en chantier de grands projets qui sont plus tard jeter aux oubliettes, une grande qualité d’accueil, un riche style de vie.
Les traits de caractères „orientaux" de la mentalité polonaise devaient ˜tre avant tout: l’individualisme, l’idéalisme, l’amour de la liberté. Cette image n’était pas changée d’une manière importante suivant les options politiques des personnes interrogés. Les opinions présentées ont décidés du stéréotype qui a pris racine dans la tradition culturelle française.
Petit à petit une évolution s’est produite dans la réception des informations idéalisant l’image de la Pologne et des Polonais, qui a été formée principalement par l’influence de l’émigration aristocrate du dix - neuvième siècle, la littérature ou encore la presse française de gauche soutenant la lutte polonaise pour l’indépendance.
Ce ne veut pas dire pourtant que le stéréotype précédent du Polonais et que l’inexistence de la Pologne sur la carte politique européenne (vu dans „l’auréole du martyre") fut complètement remplacé par un nouveau.
Des fragments des deux s’y retrouvaient. Ce stéréotype a decide de l’opinion donné par les journalistes et m˜me les diplomates accrédités en Pologne.

Yves Beauvois,
Francja a rz¹dy „pu³kowników" (wrzesieñ 1936-wrzesieñ 1939), s. 127

Le renversement par la France du „regime des colonels" polonais (septembre 1936-septembre 1939)

Le séjour à Varsavie de Léon Noël en tant qu’ ambassadeur de France se déroula de 1935 à 1939. La Pologne tenait indiscutablement une place importante dans le dispositif militaro-diplomatique français. Dans les faits, la situation était plus nuancée et complexe: Varsovie était un poste difficile. Pendant son séjour en Pologne Noël était en désaccord profond avec la diplomatie conduite par Joseph Beck. Il avait l’impression légitime que la diplomatie polonaise était dirigée contre la France qu’elle se contenait d’interpréter les accords de 1921 et de 1925 à la lettre.
Le colonel Beck avait également une très mauvaise cote en France, aussi bien dans la presse qu’au Quai d’Orsay. Voulant profiter du contexte nouveau par la mort du maréchal Pilsudski, il se fixait d’obtenir la retraite du colonel Beck. Le projet de Noël ne fut pas mis à exécution. En dépit de ses efforts, le sommet de Rambouillet, du 30 août au 6 septembre, fut un très grave échec pour Noël. La France, par l’accord du 5 septembre s’engageait à fournir à la Pologne une avance d’environ deux miliards de francs, pour moderniser son armée, sans exiger d’elle aucune contrepartie, ni aucune garanite quant à l’utilisation des fonds, et surtout, sans avoir obtenu le départ de Beck. La non éviction de Beck fut tout le contraire d’un non événement pour Noël. A partir de septembre 1936, on peut considérer qu’il était engagé dans une impasse, aussi bien dans ses rapports avec le Quai d’Orsay que dans ceux qu’il entretenait avec l’exécutif polonais. En septembre 1939, profitant de la situation critique du gouvernement polonais il a repris ses efforts pour provoquer sa chute. Son action, cette fois, se solda par un „succès".

Ma³gorzata Gmurczyk-Wroñska,
Kontrowersje wokó³ Polski w opiniach politycznych i prasowych Francji (paŸdziernik 1938-marzec 1939), s. 139

Titre-Controverses autour de la Pologne dans les opinions politiques et la presse françaises (octobre 1938-mars 1939)

La période après Munich dans la politique française se caractérise par des hésitations et incertitudes. Ces tendances se reflètent aussi dans la presse française qui constituait souvent un forum de prises de paroles non seulement pour des journalistes mais aussi pour des hommes politiques d’horizons divers.
L’Allemagne et l’assurance de la sécurité de sa part constituait l’élément primordial de la géopolitique française. Il était important de répondre à la question quelle serait la direction de l’expansion allemande. C’est dans ce contexte que l’on percevait les questions polonaises. Le danger allemand conditionnait l’attitude de la France envers la Pologne. La France a été confrontée au problème de coordonner sa politique traditionnelle envers l’Europe centrale et orientale et une tentative simultanée de renoncer à une participation active en cas d’un conflit polono-allemend. Le besoin d’un nouvel équilibre européen avec le maintien du contrepoids de la France à l’Est et la sauvegarde du prestige de la France qualifié de „politique d’affirmation française" ont dominé les discussions politiques et la presse. Le maintien par la France d’une alliance militaire avec la Pologne résultait principalement du rôle de l’apport militaire de la Pologne en cas d’un éventuelle conflit européen. Pour les adversaires de la politique du ministre Bonnet la Pologne est devenue un prétexte permettant d’exprimer des observations critiques à l’égard du gouvernement. C’est la Grande Bretagne qui était le facteur décisif, conditionnant l’attitude officielle de la France.

Wanda Jarz¹bek,
"Z Polsk¹ nie robiê ¿adnych przetargów…" Gen. Charles de Gaulle, granica na Odrze i Nysie £u¿yckiej i kryzys algierski, s. 159

"Je ne fais pas de marchandages avec la Pologne..." Général Charles de Gaulle, frontière sur l’Oder et la Neisse de Lusace et crise d’Algérie

Le relâchement de la dépendance envers l’URSS qui est arrivé après 1956, a permis à la Pologne d’intensifier son activité diplomatique. La diplomatie polonaise a voulu mettre à profit le fait que la Pologne de Gomu³ka a suscité un intérêt accru parmi les Etats occidentaux pour obtenir auprès d’eux notamment l’assurance qu’ils estiment la frontière occidentale polonaise définitive et immuable ce qui servirait les intérêts de l’Etat, rendrait l’équipe de Gomu³ka plus crédible au sein de la société et dans les relations Pologne-URSS un facteur important de pression de Moscou sur Varsovie disparaîtrait. Pour des raisons de ses craintes traditionnelles de la domination allemande, la France était le pays qui suscitait le plus d’espoirs. La crise d’Algérie a créé la possibilité d’entreprendre une action diplomatique dont l’objectif devait consistait à obtenir de la France le reconnaissance de la frontière sur l’Oder et la Neisse contre la non reconnaissance par la Pologne du gouvernement Ferhat Abbas créé au Caire. L’idée du ministre des affaires étrangères, Adam Rapacki, a été au début vue d’un oeil bienveillant par le général Charles de Gaulle. Cependant cette „opération mixte" n’a pas pu finalement se faire. Il semblait que son échec était principalement dû à la partie française qui s’est retirée. Elle reste cependant un épisode intéressant de la diplomatie polonaise qui montre aussi à quel degré son champ de manoeuvre était limité à cause de la domination soviétique.

Józef £aptos,
Czemu ma s³u¿yæ integracja europejska? Miejsce i rola koncepcji zjednoczeniowych w polityce IV Republiki i Francji genera³a de Gaulle’a, s. 169

A quoi devrait servir l’intégration européenne? La place et le rôle des conceptions unifications dans la politique de la IV République et de la France de de Gaulle

En partant des discussions pendant la Deuxième Guerre Mondiale dans les gouvernements en exil à Londres et dans la Résistance, reconnaissant la nécessité d’une organisation de l’Europe l’auteur passe à une analyse minutieuse de la politique européenne de la IV-e République s’efforçant des combattre certaines simplifications qui règnent sur ce sujet dans l’historiographie. Démontrant la flexibilité et la conséquence dans la réalisation de l’objectif principale qui était la renaissance d’une France forte dans l’Europe unifiée il passe par des étapes de la construction européenne des années quarante et cinquante en accentuant les rôles joués par des hommes politique tels que Georges Bidault, Robert Schuman, et avant tout Jean Monnet méritant pleinement méritant pleinement le nom du père de l’Europe. En accentuant le chemin d’intégration choisi par le Plan Schuman il trace l’histoire de la France contemporaine soulignant des changements révolutionnaires dans sa politique étrangère tant sur le plan de la notion de la puissance, de la souveraineté que dans l’attitude envers l’Allemagne. Sur ce plan-là l’échec de la Communauté européenne de Défense et de la Communauté politique européenne reste significatif. En passant à l’analyse de la politiqe de de Gaulle qui s’annonçait anti-communautaire l’auteur s’efforce de mettre en relief tout ce qui signifiât la continuité de l’oeuvre de ses prédécesseurs malgré la critique acerbe des gouvernements de la IV-e République et défend la thèse que l’apport du général dans la construction de l’Europe était considérable ne serait-ce par une rééquilibre sur un niveau plus élevé entre les facteurs nationaux le et supranationaux que cette expérience avait apporté non seulement pour la France mais pour tout les membre actuels et futurs de l’Union européenne.

BIOGRAFISTYKA

Wies³aw Œladkowski,
Ferdinand Foch (szkic do portretu), s. 189

Monika Œlufiñska,
Szkic biografii politycznej Édouarda Herriota, s. 209

Tomasz Schramm,
Znacz¹ce postacie w historii I i II wojny œwiatowej - Francja, s. 225

MATERIA£Y

Raport Christiana Foucheta do ministra Georges’a Bidoulta z 5 lutego 1945 r., s. 233

ARTYKU£Y RECENZYJNE I RECENZJE

Jan E. Zamojski, „Les trentes glorieuses" francuskiej kultury, czyli jednobrze¿na Sekwana, 239

Paul Reynaud, Carnets de captivité 1941-1945, oprac. E. Demey, Fayard 1997; Raymond Krakovitch, Paul Reynaud dans la tragédie de l’histoire, Tallandier 1998 - Ma³gorzata Gmurczyk-Wroñska, s. 262

Danuta Knysz-Tomaszewska, Halina Suwa³a, Janusz Odrow¹¿-Pieni¹¿ek, Paul Cazin, diariste, pistolier, traducteur, Varsovie1997; Anna Nawrocki, Francis Claudon, Actes du colloque Paul Cazin 1881-1963, Studio Performance - Dicolor 1998; Danuta Knysz-Tomaszewska, Jerzy W. Borejsza, Janusz Odrow¹¿-Pieni¹¿ek, Dole i niedole francuskiego polonisty. Paul Cazin, Warszawa 1999 - Ma³gorzata Gmurczyk-Wroñska, s. 265